Les serial killers sont des récidivistes. Ils commettent un certain nombre de meurtres, variant de 2 à 10 victimes. Différents meurtres qui sont séparés par un intervalle de temps.
Mais quels sont les évènements qui engendrent des tueurs en série ?
L’environnement familial
Il contribue à la construction de l’identité. La plupart des serial killers sont des enfants abusés ou négligés. Ils s’isolent de la société, qui leur apparaît comme hostile et extériorisent leur violence dès l’adolescence.
«Les parents qui maltraitent leurs enfants, aussi bien physiquement que psychologiquement, leur inculquent une confiance presque instinctive à la violence en tant que premier ressort à n’importe quel défi. », paroles de Joël Norris dans son livre « Serial killers ».
Albert de Salvo (Listen Live)
Selon Stéphane Bourgoin dans son livre « Enquête sur les tueurs en série » 69% sont confrontés à l’alcoolisme dans leur famille. Albert de Salvo aussi appelé « l’Étrangleur de Boston » a été vendu comme esclave par son père alcoolique.
Ed Gein (Google Image), Edmund Kumper (Biography.com), Henry Lee Lucas (Glogster.com) et Robert Succo (Italiancriminal.it)
Stéphane Bourgoin énonce aussi que 66% des serial killers sont confrontés à une mère dominatrice. La mère d’Ed Gein était une religieuse fanatique. Elle le convainquit que les femmes causaient des maladies et étaient « les récipients du pêché ». Gein en a fait sa propre interprétation et a donc fait des femmes des récipients. Il utilisait leurs crânes comme bols et faisait de leur peau des masques.
Certaines mères de serial killers étaient immorales. Bobby Joe Long a tué des femmes qu’il considérait comme « des putes et des salopes » et qui lui rappelaient sa mère. Enfant, sa mère couchait souvent avec des hommes dans sa chambre. Elle aurait partagé son lit avec lui jusqu’à ses 13 ans.
Henry Lee Lucas souffrit d’une « confusion des genres » lors de son enfance, à cause de sa mère. Pour une raison inconnue, elle décida de l’habiller en fille jusqu’à ce qu’il ait 7 ans. Un jour, il s’était fait couper les cheveux après que son instituteur se soit plaint. Elle le frappa jusqu’au sang. Il a lui aussi été confronté aux activités sexuelles de sa mère.
« Les tueurs en série ont souvent une relation inhabituelle, voir « non naturelle » avec leur mère », note Steven Egger dans son livre « The Killer Among Us ». Henry Lee Lucas et Roberto Succo ont commencé leur « carrière criminelle » en tuant leur mère et Edmund Kumper a terminé la sienne en tuant sa mère.
69% sont confrontés à l’alcoolisme dans leur famille.
Le père de John Wayne Gacy, alcoolique et violent, rabaissait constamment son fils « . Quand Gacy étranglait ses victimes, il les encourageait à rester braves. Selon Joël Norris : « À travers ce rituel, Gacy cherchait à réaffirmer sa propre vision d’une identité masculine qui avait été écrasée par son père ».
L’adoption
Ce sentiment de rejet peut avoir des conséquences profondes sur un esprit déjà instable. Elle ne peut certes pas faire d’un enfant un tueur en série mais elle peut altérer son identité.
Joseph Kallinger (Murderpedia.org)
Après une opération d’une hernie à l’âge de 6 ans, la mère adoptive de Joseph Kallinger lui affirma que l’opération avait été effectuée pour empêcher son pénis de grandir. À l’âge adulte, Kallinger a cru que son sexe avait été estropié. Sa mère, une femme stricte, le forçait à tenir sa main ouverte au-dessus d’une flamme. Il était battu s’il pleurait. Plus Kallinger grandissait et plus il commençait à prendre plaisir à torturer les autres. Après avoir souscrit une assurance vie sur son fils de 13 ans, Joe, Kallinger le noie lentement, sourd à sa pitié et à ses pleurs.
Hillside Strangler (Crimemagazine.com)
La mère adoptive d’Hillside Strangler était surprotectrice. Quant il mouilla son pantalon, sa mère l’emmena chez le médecin pour qu’il examine son sexe. Une agence de protection de l’enfance écrivit un rapport sur elle, expliquant qu’« Elle a étouffé son fils adoptif dans l’attention médicale et le souci maternel depuis le moment de son adoption ». Durant son enfance, Bianchi était très dépendant de sa mère, mais ressentait envers elle une hostilité mortelle malgré les apparences.
Les animaux, un « entraînement »
« Tout apprentissage possède un système de réponses et de réactions. », selon Robert Ressler agent du FBI et profiler. Torturer ou tuer des animaux est considéré comme un exercice au meurtre d’êtres humains.
Jeffrey Dahmer (Biography.com)
Par exemple, Edmund Kumper a enterré vivant son chat et lui a coupé la tête. Quant à Jeffrey Dahmer, lui faisait des expériences avec des animaux morts. Vers l’âge de 10 ans, il cloua la carcasse d’un chien sur un arbre et planta sa tête coupée sur un pieu.
Les abus durant l’enfance peuvent être l’une des raisons du comportement des serial killers. Ils ne sont pas la seule explication à leur comportement mais un facteur indéniable.
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