Bon sang ne serait mentir

Pour évincer les criminels, la police scientifique a recours à la science, d’où son nom. Cet article va donc se pencher sur une des méthodes utilisées dans la criminalistique : le luminol.

Un historique pas si ancien

Depuis 1937, la police scientifique utilise le luminol grâce au scientifique Walter Specht, qui découvrit que le produit révélait des traces d’hémoglobines. Puis la version de Specht fut améliorée en 1939 afin de découvrir des traces de sang sur une surface nettoyée. Mais ce n’est qu’en 1951 que le luminol est utilisé couramment en criminologie. En 1966, une nouvelle composition apparaît afin que la réaction d’oxydation de l’hémoglobine soit plus rapide et plus lumineuse. Ce n’est plus du carbonate de sodium qui est mélangé au luminol, mais de l’hydroxyde de sodium.

Une utilisation fréquente

Sur un lieu de crime, le luminol est fréquemment utilisé afin de détecter des traces de sang qui auraient été nettoyées. Mais pour que les traces de sang se révèlent, plusieurs étapes sont nécessaires :

1) Le ou les lieux du crime doivent être sombres.

2) L’appareil photo doit être mis en place.

3) Des habits et des équipements de protection sont nécessaires afin de vaporiser les lieux de la composition du luminol.

4) Photographier dès que les traces de sang apparaissent.

Une utilisation limitée

Le problème avec le luminol, c’est qu’il peut réagir avec de nombreuses choses. Il peut réagir en présence de cuivre, ou bien d’un alliage ainsi qu’avec certains décolorants. Mais également avec la présence de sang dans les urines ou encore la présence de sang animal.
 Ainsi qu’au contact de matières fécales avec la même intensité que pour le sang.

Il suffit donc de passer de l’eau de javel sur une scène de crime, afin que le lieu soit entièrement lumineux et donc de camoufler toute trace de sang !

« Bluestar Forensic »

Certains tests ne peuvent être réalisés en présence de luminol. Mais l’extraction d’ADN est toutefois possible. Afin d’éliminer tous les inconvénients liés au luminol, la police scientifique utilise 
depuis 2003 le Bluestar Forensic.

Ainsi toute détection de sang est possible grâce au luminol, même une goutte de sang qui aurait été diluée jusqu’à 100 000 fois peut être détectée !

Sandrine BACCARO