La Toxicologie : l’addiction des inspecteurs

 Afin de comprendre les causes d’empoisonnement d’une victime, la police scientifique procède à l’une des plus ancienne méthode : la toxicologie.

 

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Une utilisation ancienne

Ce n’est qu’au XIXème siècle que l’Europe connait son pionnier de la médecine légale : Mathieu Orfila, médecin et chimiste français, qui publia entre 1813 et 1815 un Traité des poisons aussi appelé Toxicologie générale.

Mais la toxicologie est aussi un moyen d’exploiter cheveux et poils. Ils fixent les substances étrangères présentes dans l’organisme, tels que les médicaments. L’analyse toxicologique du cheveu n’est cependant apparue que depuis une vingtaine d’années. A présent, elle joue un rôle clé dans la police scientifique.

 

Plusieurs analyses en cours

La toxicologie consiste à rechercher les substances responsables de l’intoxication d’un individu. 
Grâce aux tests de dépistages réalisés sur des échantillons de sang ou d’urine, les scientifiques peuvent déterminer ce que la victime a ingéré et surtout, en quelle quantité.

Mais une seconde analyse est nécessaire afin d’affirmer la présence d’une substance fatale. La méthode physico-chimique, qui est la chromatographie, sépare les produits et les représente par analyse spectrale ultraviolette. Un graphique est alors obtenu, où chaque ligne correspond à un composant de l’échantillon. Si un poison est décelé, il apparaîtra comme un nouveau trait.

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De nouveaux renseignements 

Les analyses renseignent aussi sur les conditions et la vitesse de l’intoxication. La recherche peut s’effectuer dans différents organes intoxiqués, on peut donc déterminer quand et comment le toxique est apparu.

Exemple : Un taux élevé d’héroïne est présent à un endroit précis du corps, mais peu de ces molécules sont dans le sang et donc dans les urines. Nous pouvons ainsi dire que la mort est due à une overdose.

Certains ne s’éliminent que par les cheveux, les poils ou encore les ongles. Les scientifiques peuvent alors savoir si la prise de substances est antérieure à la mort et si elle en est la cause. Ils peuvent donc dater les différentes prises rien qu’en analysant les cheveux.

Aujourd’hui, l’INRS compte 300 fiches toxicologiques, c’est à dire une synthèse concernant une substance. Ainsi même les produits toxiques ne peuvent avoir de secrets face à la police scientifique, personne ne peut donc parler de crime parfait.

 Sandrine BACCARO

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