La balle est dans le camp des experts

Les homicides par armes à feu sont légions aux États-Unis. Dans un pays où plus de 270 000 millions d’armes sont en circulation, on recensait 9 149 cas de meurtre par balle. Pour retrouver les coupables, les enquêteurs ont recours à une discipline bien précise: la balistique judiciaire. La balistique consiste à étudier le mouvement des projectiles, en général ceux provenant d’armes à feu . Cette discipline est une méthode scientifique qui a fait ses preuves au sein d’enquêtes menées par la police criminelle. Révélée comme indispensable sur certaines scènes de crimes, cette science se décompose en trois parties distinctes.

balistique

L’arme et ses détails (lerepairedessciences.fr)

La balistique interne

Elle s’intéresse au trajet de balle, de son parcours de départ jusqu’à l’extrémité du canon. Le parcours à l’intérieur de l’arme n’est pas le même pour toutes les armes et présente des caractéristiques propres. Lorsque la balle passe par le canon, celui-ci laisse des stries, c’est à dire des marques uniques à cette arme à feu. Une donnée essentielle qui permet ensuite aux experts en balistique de déterminer quelle arme a utilisé le tireur. Il existe deux types de canons: les striés et les lisses. Pour les striés, les balisticiens peuvent étudier directement les marques retrouvées sur la balle.Tandis que pour les lisses, il faut plutôt s’intéresser aux douilles puisque qu’aucune trace n’est laissée sur les balles dans ces cas là. Les balles ou les douilles doivent impérativement être retrouvées, auquel cas les experts seront dans l’incapacité de déterminer l’arme du crime.

2 canons

Deux canons : strié et lisse (police scientifique)

La balistique extérieure

Comme son nom l’indique, cette méthode s’intéresse au trajet du projectile mais aussi de sa vitesse depuis sa sortie du canon jusqu’à l’impact sur la victime. Contrairement à certaines idées reçues, les balles n’effectuent pas un mouvement rectiligne mais plutôt un mouvement parabolique.En effet, le projectile commence à chuter dès sa sortie du canon.La ligne centrale du canon est légèrement inclinée vers le haut par rapport à la ligne de mire. À courte portée, cette donnée n’a pas vraiment d’importance mais il devient indispensable de prendre en compte la courbure terrestres de grande distance. Cette discipline permet aux balisticiens judiciaires de se faire une idée relativement précise de la position du tireur au moment de l’acte.

La balistique terminale

Elle s’intéresse à l’impact causé par la balle lorsque celle-ci frappe sa cible. Cette partie de la balistique reste la moins développée malgré les progrès impressionnants réalisés ces dernières années d’un point de vue technologique. Lors de cette ultime étape, les experts en balistique ont recours à des photographies au rayon X et des tests de simulations. L’objectif étant de décortiquer le comportement de la balle lorsqu’elle pénètre sa cible. La gravité d’une blessure dépend de multiples facteurs. Il faut bien évidemment prendre en compte la distance du tireur (longue distance, bout portant, bout touchant). On parle de bout touchant lorsque le canon de l’arme entre en contact physique avec la cible ou bien se situe à moins de 2 centimètres, tandis que l’on parle de bout portant lorsque la cible se trouve suffisamment proche du tireur pour que des résidus de tir restent sur la victime. En dehors de la distance, il est nécessaire de prendre en considération la forme, la masse et la puissance du projectile. Celui-ci sera plus ou moins efficace selon la force libérée au moment de l’impact et selon la surface qu’il traverse. Si la balle ne subit aucune déformation ni perte d’énergie, la blessure sera légère si les points vitaux sont épargnés.

Anthony MENDES

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