Jack l’éventreur, voyage au pays de l’horreur

En plein cœur de Whitechapel au XIXème siècle, un homme sème la terreur en plein centre de Londres en assassinant brutalement au moins cinq femmes, ainsi naquit la naissance de Jack the ripper ou Jack l’éventreur en français.

Il est aujourd’hui impossible de faire un blog sur les techniques d’investigation qui ont permis d’arrêter les plus grands criminels de l’histoire en n’évoquant pas le boucher de Whitechapel, au delà du meurtrier qui accomplit abomination sur abomination au nez et la barbe de Scotland Yard, au détriment de toute la police, c’est une source de mystères qui aujourd’hui encore restent insolubles.

Combien de femmes a-t-il tué? Pourquoi cet acharnement sur les prostitués? Qu’est ce qui l’a poussé à commettre ces horreurs ? Pourquoi s’est-il arrêté d’un seul coup ? Et surtout qui est-il ?

Une représentation de l'éventreur par Dave Palumbo

Une représentation de l’éventreur par Dave Palumbo

Si même les plus grand spécialistes d’époque et d’aujourd’hui n’ont pas su répondre à ces questions alors nous ne pourrons pas non plus mais nous pouvons éclairer ceux qui cherchent des informations sur Jack l’éventreur en donnant les hypothèses récurrentes concernant les suspects et les mobiles mais avant cela faisons un petit récapitulatif de la légende de Jack.

« Jack the ripper » est un surnom qui apparaît pour la première dans une lettre envoyée à Scotland Yard le 27 Septembre 1888, lettre probablement écrite par un journaliste pour augmenter les ventes en ajoutant du piquant à ses articles, malgré tout le surnom qui est encore appliqué aujourd’hui était né.

« Jack l’éventreur a tué au moins quatre prostitués, sans doute six, peut-être huit mais nous en retenons généralement cinq« . Ces cinq prostitués avaient pour noms: Mary Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary Jane Kelly, donnés par ordre chronologique des décès. Le premier décès a lieu le 31 Août 1888 et le dernier le 9 Novembre de la même année. Ce qui accroît sa notoriété c’est également qu’il possède sa « signature », c’est à dire que ses meurtres sont commis de telle manière qu’on ne peut pas les confondre avec d’autres, Jack égorge ses victimes et les éviscère, sortant les organes, en particulier les intestins, les reins et l’utérus, puis place les organes sur l’épaule ou le flanc de ses victimes.

Néanmoins quelques exceptions à cette signature ont été notées dans l’exécution des meurtres, par exemple le corps de Elizabeth Stride n’a pas été éventré, et pour cause le corps était encore chaud à sa découverte, Jack n’ayant pas eu le temps de le saccager.

Un seul rein fut retrouvé sur les lieux du crime dans le cas de Catherine Eddowes, le second réapparut quelques jours plus tard accompagné d’une lettre, que vous pouvez lire ici,qui révèle toute la folie du ripper qui, si cette lettre est bien de lui, explique avoir mangé la moitié d’un rein humain.

Enfin Mary Jane Kelly fut, si on en reste à ces cinq meurtres, l’unique commis en intérieur, ce qui permit à l’éventreur de commettre un meurtre abominable et indiscible, il est expliqué dans la vidéo ci-dessus.

Mais pourquoi peut-on parler de signature si « seulement » deux des trois prostitués ont été tuées à l’aide de cette signature ? Et bien parce qu’aujourd’hui encore on est pas sur que ces cinq meurtres soient les seuls commis par Jack, six autres meurtres ont eu lieu à la même période et dans la région de Whitechapel.

Alice McKenzie et Frances Coles par exemple ont toutes les deux été égorgées entre 1889 et 1891; il y a aussi le cas Martha Tabram, prostituée qui retrouvée assassinée dans un appartement trois semaines avant le premier meurtre en plein centre de la région où l’éventreur a agit. La méthode ressemble à celle de l’éventreur, 39 coups de couteau donnés sur le ventre, la poitrine et les parties génitales, il pourrait donc s’agir d’un autre meurtre de l’éventreur.

Mary Jane Kelly après sa rencontre avec Jack. (http://www.google.fr/imgres?)

Mary Jane Kelly après sa rencontre avec Jack. (http://www.google.fr/imgres?)

Du côté des suspects beaucoup de noms ont circulé, certains ont même accusé le prince Albert Victor, petit fils de la reine Victoria, pourtant certaines personnes semblent davantage crédibles que ce personnage royal:

-Francis J. Tumblety, charlatan arrêté par Scotland Yard en novembre 1888, puis libéré et qui s’est enfui en France dès janvier 1889, puis aux États-Unis.

-George Chapman, barbier polonais exerçant à Whitechapel qui fut pendu en 1903 pour avoir empoisonné trois femmes, suspect favori de l’inspecteur Abberline.

-Aaron Kosminski, barbier polonais lui aussi, exerçant à Whitechapel et qui fut interné pour démence lorsque les meurtres cessèrent.

Ces trois hommes font partis des noms récurrents lorsque l’on évoque les suspects qui pourraient se cacher derrière Jack l’éventreur mais il y en a beaucoup d’autres, et c’est ce qui a contribué à la légende.

Une représentation de l'éventreur. (http://www.paranormal-info.fr)

Une représentation de l’éventreur. (http://www.paranormal-info.fr)

Adaptée en livre, en film (avec notamment From Hell), cette traque macabre d’un homme échappant sans cesse à la police de Londres et le fait qu’on ne sache toujours pas qui est cette personne ont fait de Jack the ripper un personnage, certes diabolique, qui aujourd’hui encore est très présent dans les esprits.

 

Thomas SAINJON

Laisser un commentaire